Pierra Menta Été

La légende dit que le géant Gargantua a expédié d'un coup de pied un bout du massif des Aravis qui est venu se planter en plein Beaufortain ouvrant ainsi la porte des Aravis. Ce bout de massif s'appelle la Pierra Menta, un joli éperon surplombant la vallée.

Depuis 30 ans, les patrouilles de ski-alpinismes envahissent le village de Arêches pour l'édition hiver sur 4 jours, 2016 voit la deuxième édition de la version été. Une course trail par étape en patrouilles de 2.

70km, 7000D+, sur 3 jours. Programme intimidant et excitant!

Du bon dénivelé donc et ça n'a pas été facile de les manger. Surtout que ma coéquipière se tape une tendinite au genou. Au soir de la première étape, terminée avec un passage 15 minutes avant la barrière horaire, on imaginait devoir abandonner tellement elle galérait. C'était sans compter sur l'équipe de massage qui nous a permis de poursuivre tout le weekend cette superbe aventure, MERCI les masseurs, MERCI pour ton courage Jade!

Cette année, les parcours ont été partiellement modifiés pour faire face aux conditions exceptionnelles de neige. Le baudrier et les longes ne sont nécessaires que le deuxième jour, et vu mon vertige c'est pas plus mal de limiter un peu le challenge. Mais qu'est-ce que j'ai aimé ces passages, assurés sur les crêtes alors qu'une pluie fine nous rinçait le visage et qu'on était pressés par le chrono pour passer la barrière horaire au sommet! Mes jambes ont tremblé, mais à chaque passage délicat, des bénévoles étaient présents. Merci à l'organisation incroyable, c'est vraiment top. Juste après ce passage, on redescent des centaines de mètres sur les fesses, à toute vitesse dans la neige. On a repris du monde à dévaler les pentes, rigolant à gorges déployées. Je m'en rappellerai longtemps c'était vraiment incroyable.

Autre souvenir, le public à la Roche Parstire le 3ème jour. Pour y arriver, c'est un peu plus de 300 mètres de dénivelé qu'il faut enjamber sur à peine 1 kilomètre. Grosse pente où on s'aide des mains pour ceux qui n'ont pas de bâtons (j'aime pas les bâtons!). Et on entend le public en haut qui crie, les cloches raisonnent. Quand les premiers rayons de soleil nous atteignent et qu'on comprend qu'on y est, l'ambiance devient épique. C'est du single trail, tout le monde se suit et les encouragements fusent. Et à ce moment, on voit un très joli lac sur notre droite, et le vallon que nous avons arpenté sur notre gauche. Comment ne pas commencer la descente avec la banane?

Des paysages superbes, des tracés techniques et variés (des cours d'eau, de la boue, de la forêt, des pentes passant les 40%, des pâturages, des crêtes, de la neige, des pierriers, tout ce qu'il faut!), des bénévoles accueillants et attentifs, les ravitos toujours avec du fromage du coin, le logement top, la nourriture top, région incroyable, course incroyable! Il faut la faire!

On pourrait en dire beaucoup plus, mais je voulais faire court pour ce compte rendu. Peut-être que les photos apporteront la touche finale pour se convaincre que cette course vaut absolument le détour!

Une météo magnifique nous accompagne le 1er jour

Une météo magnifique nous accompagne le 1er jour

Champêtre par moments

Champêtre par moments

Le lendemain c'est un parterre de gentianes qui nous émerveillera

Le lendemain c'est un parterre de gentianes qui nous émerveillera

On passe toutes les barrières horaires avec succès malgré la tendinite de Jade

On passe toutes les barrières horaires avec succès malgré la tendinite de Jade

Le Mont-Blanc nous surveille

Le Mont-Blanc nous surveille

Mes jambes auront tremlé par moments

Mes jambes auront tremlé par moments

Après 300 mètres à 35-40%, que c'est bon ces encouragements, ce soleil!

Après 300 mètres à 35-40%, que c'est bon ces encouragements, ce soleil!

Rayon de lumière bienvenu alors qu'on fait la queue pour passer la crête

Rayon de lumière bienvenu alors qu'on fait la queue pour passer la crête

Finishers!

Finishers!


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