Clap de fin, Juneathon #30

Un mois à courir tous les jours à l'exception de 2. J’ai nagé le jour avant le Trail de la Pierre Avoi et j'ai fait des exercices de renforcement le lendemain. 211.8km en 30 jours, mon plus gros volume.

Au fil des jours, je me suis rendu compte que mon corps encaissait vachement bien ce programme inhabituellement chargé. Très peu de bobos dus à mes sorties, mon ventre m’a pourri durant 2 fois quelques jours (très mal ce soir) mais je sais que ça ne vient pas de la course.

Au niveau écriture, l'inspiration n'était pas toujours présente et il fallu bien trop souvent écrire un peu dans l'urgence hélas. Mais l'exercice m'a beaucoup plu aussi de ce côté-là. Pour bien écrire il faudrait pouvoir le faire chaque jour, je le sais. Le billet quotidien n'a de loin pas été bon à chaque fois. Mais il faut passer par du moins bon pour de temps en temps espérer écrire quelque chose qui nous plaise.

De ce juneathon, je me souviens plus facilement de 3 sorties je crois:

  • La sortie à Chaumont: une sortie qui m'a extrait de la routine des footing de 5km, un magnifique parcours que j'aimerais pouvoir faire bien plus souvent. Il faut juste avoir assez de temps sur la pause déjeuner. La montée avec le soleil dans le dos, les odeurs de pins, les cuisses qui chauffent comme il faut avant une magnifique descente en forêt. Génial!
  • La dernière étape du tour du canton de Genève: malgré mon mal de ventre, l'ambiance et courir en équipe me pousse à donner plus que si j'étais en individuel. Je suis content de mon temps mais surtout de la super ambiance partagée avec l'équipe. On finit au pied du podium avec notre bouteille de rosé.
  • Le trail de la Pierre Avoi: j'adore courir quand ça me permet de d'explorer un nouveau coin de nature. Ce trail m'a carrément gâté. Comme souvent, les courses en montagne dépaysent, font vivre le dépassement de soi, font découvrir une ambiance bon enfant, chaleureuse et un plaisir tout autre que les courses citadine (que j'aime aussi). Après un samedi pareil, j'avais la banane rien qu'en repensant au parcours, aux rencontres, aux odeurs, à la fraîcheur de l'altitude, l'odeur de la forêt, la chaleur des vergers d'abricotiers...

Cette idée de créer une communauté sur un mois, à courir chaque jour m'a bien botté. J'espère que l'année prochaine il y aura quelques amateurs francophones, peut-être même certains avec qui je pourrais faire une ou deux sorties? Ce serait encore mieux car les interactions ont été limitées. Sur twitter, je suis tombé sur quelques récits qui m'ont bien plu c'est sûr, j'ai d'ailleurs pu voir que @drdavehindley, l'auteur de l'article dans Like The Wind qui m'a fait découvrir le concept, participait cette année. Son blog me plaît bien, on sent tout de suite les qualités d'écrivain. Super cool aussi de voir chaque jour, les doodles de @UltraBoyRuns. Chacun mène son juneathon à sa manière. On découvre des coureurs amateurs d'un peut partout (mais surtout des UK), le groupe Strava a rassemblé 43 membres, à part moi j'ai pu voir une canadienne mais autrement il me semble que c'est uniquement UK.

Et maintenant?

On connait tous ces sensations. Durant une course on cravache, parfois on se demande ce qu'on fout là à se faire mal, on se dit qu'on est en train de se dégoûter de ce sport. A l'arrivée on est lessivé. Mais il suffit de quelques minutes de récupération, dans la zone d'arrivée et très vite on se prend à penser à une prochaine course à laquelle on pourrait prendre part. L'envie de découvrir ou de se dépasser, je ne sais pas...

Il existe aussi le pendant hivernal avec le janathon. Je pense que jamais je m'y collerai. Le reste de l'année est exempte de ce genre de challenge pour moi. Juillet sera sûrement un peu plus axé vélo. Fin du mois, je fais une semaine à travers la Suisse sur route et il va falloir que je fasse un peu tourniquer mes jambes pour avoir le rythme. Ensuite principalement 2 courses sont à mon programme. Deux magnifiques trails. L'Ultraks et l'UTAT. J'en reparlerai c'est sûr. Ce ne sont pas de vrais objectifs en tant que tel, je veux surtout pouvoir finir ces courses dans un bon état mais au final mon but est vraiment de découvrir, de faire voyager mon esprit et de ressentir de nouvelles émotions.

La dernière sortie de ce juneathon

Je termine ce juneathon en démarrant depuis le boulot, alors qu'un éléphant se repose à quelques mètres. Le cirque s'est installé à Neuchâtel. Le lac est bleu turquoise, presque vert, en toile de fond on voit les alpes légèrement voilée par une légère brume. Il fait 30°, de quoi nous habituer gentiment à la canicule qui arrive cette fin de semaine. Soulagement d'en avoir terminé avec les séances quotidienne parce que courir sous ce cagnard, c'est loin d'être facile! Mon ventre me déprime, je me réjouis d'avoir fini mais parviens quand même à faire mes 5km. Je savoure ensuite une salade au soleil avant de retourner à la mine. Ce juneathon a été riche en enseignements, m'a bien motivé et je pense répéter l'expérience tant de fois que mon corps le voudra bien.